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vidéos: alerte nuisances du tourisme aérien.
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"Désordre en l'air"
La
notion d'ÉMERGENCE ACOUSTIQUE
OU POURQUOI la réglementation prévue pour
les zones habitées ne convient pas pour des forêts primaires en
bordure ou en plein parc national!!!
À LA ROCHE MERVEILLEUSE CILAOS NATURE FORÊT PRIMAIRE, à environ 3km des
aéronefs en distance, le niveau sonore avec la nuisance est de l'ordre
de 40dB, sans la nuisance... 18dB = 100 fois la puissance sonore sans la
nuisance
Remarque: les
couleurs dans ce texte qui suit mettent en relation des éléments de
problématique pour faciliter le regroupement des thèmes intriqués dans
cette explication, que je sais complexe, sachez que les dB sont des
décibels (des dixièmes de Bels, et que les Bels sont logarithmiques:
les logs servent à transformer les multiplications en addition.. (Jean
Thevenet)
le sonomètre de la DGAC n'est t-il pas
un peu laxiste? on s'en fout, il
a certifié le fort contraste
entre perturbation et paysage sans la perturbation
"on a mesuré avant de vous voir à la
Roche Merveilleuse... ça ne fait que
40 42 dB à peu près, un pic d'intensité qui ne dure que
quelques instants, 40 secondes.."
- question: "oui, c'est pas beaucoup
en absolu, mais combien de dB vous avez quand il
n'y a pas d'aéronefs?"..
- réponse... 18dB
40
dB intensité absolue
ne pose absolument aucun problème de réglementation (c'est très
faible, équivalent au bruit d'un frigo haut de gamme dans une
pièce?! et un ULM à plus d'un km est déjà aussi fort que le frigo si
on ouvre la fenêtre et c'est un bas de gamme, plutôt 45dB...)
Cette valeur est étonnement faible,
doute sur
le sonomètre!
Le problème de la pollution dans la nature, c'est que c'est
faible pour les normes prévue pour les zones humanisées et
artificialisées dont légal et rien n'est donc fait pour l'éviter,
mais légal ou pas c'est une énorme nuisance dans la nature, et les dB en absolu ça ne veut pas dire
grand chose car le problème
n'est pas l'intensité sonore, mais le
contraste entre le bruit polluant et le paysage sonore concerné
alors masqué: une
forêt primaire à fort taux d'endémisme, qui n'est pas une zone
habitée, ni une zone industrielle, ni un abord d'aéroport mais un
espace naturel où ont besoin de communiquer de loin les
oiseaux et où des gens viennent pour voir et écouter la nature,
caractérisé par un calme profond
n'atteignant même pas 20dB
avec ce sonomètre (soit 20dB de moins que la nuisance).
(ce sonomètre
est-il mal étalonné?, les scientifiques mesurent en effet
rarement moins de 25dB dans des zones encore plus calme que la
Roche Merveilleuse qui a encore une légère rumeur de la ville et
des cascades!!!), ça devrait être plus même pour le
silence de la nature, il se pourrait donc que ce sonomètre sous
estime de -5dB si ce n'est pas encore pire. Un sonomètre qui
minimise à ce point la mesure absolu rehausserrait
en effet le seuil de tolérance pour l'aviation, donc
c'est intéressant pour favoriser les survols aériens là où pour un
peu il seraient interdits. Mais même
si il était ainsi faussé, la mesure reste vrai sur la différence
nuisance/paysage qui est le paramètre clef.. mais ça, la
loi n'en tient pas compte)
Le rapport de contraste NE DÉPEND
PAS de l'étallonage de l'appareil, et cette mesure, même
douteuse sur l'absolu signifie avec certitude qu'on ajoute un
bruit 100 fois plus fort relativement au paysage sonore,
"durant 40 secondes" environ à en croire le témoignage de cet agent
de la DGAC, que son sonomètre soit étaloné ou non...
Considérez le problème, si ce dérangement est multiplié
par les 20 à 60 aéronefs de la matinée à répétition, durant
des heures à quelques minutes d'intervalle.
Pire encore: ça dure bien plus longtemps: si on multiplie la
distance par 3 on a encore une bonne dizaine de dB d'émergence
durant bien plus que 40 secondes par survol: environ 2mn à +10dB, et
si on considère un son nettement audible qui domine déjà le paysage
sonore, par contraste 4 fois plus fort soit 6dB on doit
patienter près de 3mn pour un hélico, et parfois plus de 10 minutes
pour un ULM pour entendre à nouveau le murmure de la forêt, dans un
calme qui n'est pas exploitable si ce n'est que pour quelques
minutes avant le prochain survol...
40dB pendant environ 40" parait rien en
niveau sonore, c'est le niveau sonore d'un avion de ligne pour la même
durée aussi. La dernière signature acoustique du spectrogramme ici
présenté à 11h05 est justement un avion de ligne... mais 40dB c'est par
dessus un paysage qui ne fait que 18dB de niveau sans la nuisance est
relativement énorme avec une émergence atteignant 20dB!! (et plus
loin encore en forêt, loin de la rumeur de la ville, on a encore moins de
niveau ambiant donc plus de contraste) Voilà pourquoi dans la nature "on
n'entend plus que ça"; le bruit est 100 fois plus fort que le paysage
acoustique..
Si on prend 10dB d'émergence, le bruit émergent qui s'impose avec 10 fois
plus d'énergie acoustique que l'ambiance, la durée d'un survol est de
l'ordre de 2 à 3mn, et pour 6dB, à partir duquel c'est nettement audible,
ça dure en général 3 à 4mn: le temps de traverser le cirque en hélico sans
faire de détour (car si on fait des tours en rond où qu'on passe en
autogire, cette fois c'est le triple de temps, pas loin du quart
d'heure...)
La mesure de l'agent de la DGAC (40dB/18dB) peut être comparé aux analyses
temps fréquence faites au même endroit, où l'on voit que l'occupation
temporelle est de l'ordre de 4mn par survol, et que les répétitions se
succèdent sur 4h de temps, 4 heures de temmps inexploitable pour
l'écoute des oiseaux.
représentatif d'une saison creuse (quand
c'est très calme)
(remarque, la pulsation régulière en bas
du spectre est un artefact du à la régulation du courant
d'alimentation).
On voit immédiatement à quel point les ULM et hélicos ÉCRASENTl'ambiance
sonore de la forêt: on n'entend (et on ne voit sur le spectrogramme) que
cela ET ÇA DURE 4 HEURES avant que ça se calme (et encore plus si ça
avait commencé avant la pose de l'enregistreur)!!!
EN VILLE
CILAOS ENVIRON CIMETIÈRE À LA FENÊTRE DE LA CASE, sous les
trajectoires, mais à 1000m plus bas: niveau sonore avec la nuisance de
l'ordre de 50dB parfois 65 en crête, sans la nuisance... 30 à 40
= 100 fois la
puissance sonore sans la nuisance
Représentatif
d'une journée en saison touristique: ce mp3 avec son analyse temps
fréquence: ce qui est surligné (mis en couleur) est encodé ici en mp3 durant 3h22mn48"
d'ambiance sonore, le spectrogramme entier, en grisé, montre que ça avait
commencé avant, et que ça a duré encore après!
Si à la Roche merveilleuse, le niveau sonore n'est que de 40dB environ, ici,
à la Maison, plus dessous les trajectoires, il est de l'ordre de 60dB
(il faut déjà hausser la voix pour se parler dehors, c'est aussi, et on le
voit bien au spectrogramme, un son qui dépasse de loin... les autres bruit
de voisinage, les moteurs de voiture juste à coté... etc). Notez bien que
le bruit aérien n'est pas comme le bruit d'un véhicule qui dure quelques
secondes: c'est à chaque survol un bruit prolongé PLUSIEURES MINUTES
d'affilée: un survol d'hélicoptère correspond au passage d'une file de 30
voitures à la suite en durée.
PARC
NATIONAL, PRÈS DES REMPARTS ET DES CRÊTES, près des trajectoires de
passage à 300m des aéronefs...
!!!
Le niveau sonore absolu, est encore bien plus fort qu'à la maison de
CILAOS, dans certaines zones de forêt primaire proches de la crête
des salazes et du PARC NATIONAL quand elles sont juste dessous les
trajectoires des Hélicos on est dans un rapport de force de l'ordre de
50dB voir 60.
Foutu pour foutu, que ce soit 100 fois plus fort ou 1 million
de fois plus fort, le paysage sonore est occulté, on attend que ça passe
pour disposer des lieux et c'est pourquoi le premier combat à mener,
c'est d'exiger un cadre horaire pour compacter la nuisance dans la
durée.
Mettez simplement à l'écoute de ce mp3 le volume sonore de façon à percevoir entre les
passages d'hélicoptères, le paysage acoustique ambiant (animaux, oiseaux,
voitures qui passent), comme si vous aviez la fenêtre ouverte, pour
chasser la moiteur de la case, et voyez quand vous aurez l'envie de
fermer la fenêtre... c'est con de vivre à la Réunion pour s'enfermer et
avoir la paix.
Et imaginez que cela se reproduit chaque jour durant des mois,
La notion d'ÉMERGENCE ACOUSTIQUE,
EN ZONE NATURELLE FRAGILE (où les chants d'oiseaux doivent
porter concenablement)
le niveau sonore de la forêt est très faible, et même partiellement
masqué sur l'enregistrement par le bruit électronique de l'enregistreur:
le silence réel est encore plus profond, et c'est cela qui autorise pour
un faible chant, ou un chant de loin, de porter LOIN le message des
oiseaux et d'assurer ainsi leurs communications. C'est ce calme hors du
commun qui ne permet pas d'accepter une réglementation conçue pour les
zones habitées ou les villes dans des zones peuplées d'oiseaux
endémiques. Sans compter que les dBA sont pondérés et minimisent
l'impact des vibrations.
20dB de plus que "sans la nuisance",
pour un bruit aérien, c'est 2 Bels
de plus, soit 10² fois plus de
puissance = 100 fois plus de
puissance sonore que l'ambiance: c'est aussi 100
fois moins de surface de portée pour les chants d'oiseaux, et
10dB, c'est 1 bel soit 10¹
soit un rapport de 10. Pour la
distance, c'est racine carrée de la surface: tous les +6dB (100.6= 3.98 soit 4)
de pollution sonore on divise la portée par 2 en distance, ce qui fait 4 fois moins de surface couverte par un
chant d'oiseau en surface... Cela
compte, pour rester en contact avec les poussins, défendre son
territoire... etc.
(ambiance sonore forêt sans la
nuisance: écouter; ce n'est pas peu dire que les piafs
ne chantent pas fort)
La notion d'ÉMERGENCE ACOUSTIQUE, le
rapport "signal/bruit"
Attention "bruit"
= le bruit de fond (sans la nuisance)
la nuisance est "le signal".
Quand un son (signal désirable portant communication ou gène) dépasse du
bruit: rappel:
si le signal fait +1dB que le paysage,c'est un quart plus fort que
l'ambiance sonore (le bruit au sens "physique"), il devient tout juste
perceptible: c'est assez pour distinguer une fréquence, telle une balise
manipulée lentement en télégraphie par dessus le bruit de fond d'un
paysage radiophonique. Les oiseaux émettent ainsi des signaux-balises,
conçus pour s'entendre de loin, cela délimite leur territoire, permet de
localiser les poussins..
si un avion ou un hélico fait +1dB on distingue avec un effort d'attention
un bruit de moteur, ce bruit de moteur étant le "signal".
si le son (signal) fait +3dB que le paysage, il émerge nettement et est
exploitable pour communiquer, ou gênant déjà si il parasite une écoute:
pour un opérateur radio entrainé, cette émergence du signal est assez
nette à +3dB pour comprendre un message en phonie, c'est la limite pour
distinguer dans la forêt des bribes de bavardage de touriste quand on est
pas spécialement entrainé pour décoder des conversation faibles, mais même
si on ne les comprend pas, ils font déjà un "bruit" conséquent par dessus
le paysage sonore, et si un avion ou un hélico fait +3dB de
perturbation, on distingue nettement un bruit de moteur, un "signal"
qui suffit pour envahir une contemplation, déjà audible sans effort
d'attention, assez net pour distinguer le type d'aéronef.
Si le signal fait +10dB que le paysage (le bruit au sens physique), c'est
une communication téléphonique bruitée, mais sans difficulté, de netteté
équivalente a celle des talkie walkie,. Si des touristes couvrent à +10dB
le murmure de la nature, on comprend totalement tout ce qu'ils se
racontent.. Si un avion ou un hélico fait +10dB on distingue nettement de
quel modèle est le moteur et déjà ce bruit occulte le paysage sonore,
divisant par 3 la distance d'où il est possible d'entendre un oiseaux, et
par 10 la surface où porte ce chant d'oiseaux pour ses congénères...
Si le son fait +20dB que le paysage, c'est une communication claire..
Si un avion ou un hélico fait +20dB il écrase totalement le paysage
sonore.
quand un hélicoptère génère 20dB de plus que le
paysage sonore, ainsi qu'un avion de ligne par dessus la forêt, il écrase
en effet d'un facteur 100 les signaux-balises des oiseaux qui
se trouvent alors occultés, à moins de multiplier la puissance de
chant des oiseaux par 100 ou diviser la distance entre oiseaux par 10.
Si on considère un bruit à 40dB la parole s'ajuste à peu près à 60dB pour
avoir un rapport signal/bruit de +20dB, on ne hausse pas encore la voix
pour atteindre 50 à 60dB: ce n'est absolument pas gênant pour les humains
tels des touristes qui se parlent à 3m de distance... Mais pour des
oiseaux qui communiquent de loin avec des signaux-balise dans un paysage
de niveau sonore 20dB seulement, il faudrait qu'ils multiplient leur
puissance par 100 pour ne pas avoir de coupure dans leurs cris "de
contact".
Considérez par contre le repos: mettrez vous un frigo dans la chambre à
coucher? 40dB formé de bruits de moteur devient gênant.
si on écoute la forêt, ce n'est plus la même exigence que pour juste se
comprendre et se parler, c'est percevoir le mumure de la nature, et le
chant des oiseaux.. Aussi faible soit le bruit des hélicoptères et
des ULM passant plutôt loin... ils occupent ce paysage acoustique et le
masquent, alors c'est une question d'horaire quand les lieux sont ainsi
indisponible à l'écoute (et à la communication sans gêne des
oiseaux)
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